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Continuer sans lui

Continuer sans lui
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26 juin 2007

Si tu pars

Si tu pars
Je veux que la terre entière se couvre de brouillard
Et que le silence s'installe dans les villages
Que plus rien ne bouge en vie et sur les plages
Qu'on n'entende que le vent
Qui hurle, qui crie, et qui comprend

Si tu pars
Je veux qu'on brûles les violons et les guitares
Qu'on renvoie les musiciens et les poètes
Qu'on oublie Noël et tous les jours de fête
Qu'on exile les oiseaux
Que l'on bannisse ce qui est beau

Si tu pars
Je veux que tous les trains du monde
Restent dans leur gare
Je veux qu'on bloque les routes
Qu'on ferme les frontières
Qu'on instaure le couvre feu, le droit de guerre
Que le riff soit interdit
Que le plaisir soit aboli

Si tu pars
Je veux qu'on bloque les routes
Qu'on ferme les frontières
Qu'o instaure le couvre feu, le droit de guerre
Que le riff soit interdit
Que le plaisir soit aboli

Si tu pars
Je veux que la terre entière se couvre de brouillard
Et que le silence s'installe dans les villages
Que plus rien ne bouge en vie et sur les plages
Qu'on entende que le vent
Qui hurle qui crie, et qui comprend
Si tu pars
Si tu pars

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26 juin 2007

Une autre coté de toi...

MLJ'ai mangé chez Bertrand aujourd'hui. J'y vais de plus en plus souvent. Parfois on parle, parfois moins. Tu lui manques beaucoup aussi. Je lui ai donné ton casque de deltaplane aujourd'hui. Histoire que lui aussi risque l'amende en se balladant en moto avec, sur l'intruder, et peut être un jour, qui sait, sur ta Goldwing?

J'ai mangé chez Bertrand, donc, et il y avait Didier, que tu m'as présenté un jour, il doit bien y avoir 8 ans, et que je n'avais pas revu depuis. Bertrand voulait nous emmener chez lui sans te dire où nous allions, pour te faire une surprise, mais il n'en a pas eu le temps, tu n'en as pas eu le temps. Nous avons discuté, c'est marrant, il te connait très très bien, de ton coté "public" que tu voulais bien monter. Il m'a parlé de bagnoles, de V6, de V8, apparement, vous partagiez ce goût là, pour les voitures puissantes et imposantes, de celles qui font plaisir, même si elles ne sont pas très raisonnables...

Il m'a parlé aussi de tes coups de gueule, de ta "présence" qui imposait aux autres, dans le bistrot qu'il tenait à l'époque... Et ca, ca m'a fait rire, parce que forcément, c'est ce qui se remarquait en premier, cette grande gueule...

C'est bizarre que tu aies perdu ces gens-là de vue, il m'a parlé de Danny, comme étant un de tes meilleurs amis, et je n'en ai jamais entendu parler. N'as-tu pas voulu me les présenter de peur que je ne les aime pas? ou le contraire? Je ne le saurais jamais... mais une chose est sûre, maintenant que je connais un peu Didier, je comprends que ça ait été un pote à toi... ses réactions me rappellent un peu les tiennes et ca fait bizarre...

26 juin 2007

2 mois aujourd'hui!

Aujourd'hui, cela fait 2 mois tout pile. Il y a 2 mois, j'étais heureuse... J'étais au boulot, en train de parler avec toi sur icq, qui fonctionnait, alors que c'était rarement le cas à ton boulot.

Je pensais aux vacances qui commençaient le soir même, je t'ai même engueulé parce que tu étais malade, tu avais mal à la gorge, et je t'ai dit que tu devrais aller chez le médecin pour ne pas nous gacher les vacances. J'étais loin de me douter que le soir même, tu allais nous quitter, et que toute cette insouciance, tous ces petits moments de bonheur, que nous avions connu les derniers temps, étaient les derniers.

Je me disais que j'étais bien, que tout s'arrangeait pour nous, maintenant que la maison était construite, qu'il faisait beau, qu'on reprenait contact avec nos amis, qu'on recommençait à sortir. On s'aimait très fort, et tu n'avais pas besoin de le dire. Tu disais que les preuves d'amour, c'est mieux que les mots, d'ailleurs, ca me fait penser à une chanson de Bénabar, qui me faisait bien rigoler.

Des preuves d'amour, tu m'en as donné des milliers. Parfois je me dis que moi, je ne t'en ai pas donné assez, que je ne t'ai pas assez montré que j'étais là et que j'aurais toujours été là pour toi. Tu disais que tu le savais...

Ca fait mal... Tous les jours un peu plus... parfois je passe une meilleure journée que les autres mais de plus en plus, je m'enfonce dans cette douleur qui n'en finit plus et que je n'arrive pas à exprimer, à expliquer. Je sauve la face. Et même quand j'essaye d'en parler, avec Sylvie, ou avec ma mère, ca reste coincé.  Je ne suis pas claire et elles me répondent qu'elles sont là, et que je leur fais peur. Ce n'est pas le but, mais c'est vrai qu'il y a des jours, et même tous les jours, où je me dis que sans toi, je n'ai plus de raison de me battre, de continuer, d'avancer...

Je ne devrais pas dire ca, mais même notre bonhomme, que j'aime par dessus tout, me semble une contrainte par moments. Toi qui l'aimais tant... Tu t'en occupais si bien, mieux que la plupart des papas, mieux que moi, même... un père modèle, sur lequel je prenais exemple et que j'essaie de compenser, du mieux que je peux, sans y arriver...
J'arrête parce que je suis au travail et que je sens les larmes monter, je ne veux pas qu'ils me voient comme ca.... Je pleure à l'interieur...

25 juin 2007

Le fond de la piscine

Mon problème actuellement, c'est qu'à force de faire toujours comme si tout allait plutot bien, d'assumer toujours, de sourire, de plaisanter, de sortir, les gens pensent que ca va bien.

Or, depuis qq jours (mais ca arrive de temps en temps), ca va beaucoup moins bien... Aujourd'hui, j'ai réalisé que sa ligne téléphonique n'était plus attribuée... ce numéro que je connais par coeur depuis 9 ans, ce répondeur avec sa voix, etc... Bien sur, ce n'est qu'un détail, mais depuis ce matin, je pourrais pleurer. J'ai essayé d'en parler avec ma maman avant au téléphone, mais ca me semble si idiot, si vain, si inutile de mettre des mots sur cette chose là! De toute façon, personne ne peut m'aider vraiment, puisque la seule chose que je veux vraiment n'est pas possible.

Je sais aussi qu'il me reste notre fils à aimer et protéger, et que je dois continuer pour lui. Mais justement, je DOIS continuer. C'est juste que certains jours, je n'ai ni l'envie, ni la force, ni le courage... Meme mes amis, qui pourtant sont exemplaires depuis 2 mois me tapent sur le systeme. Je suis agressive, parfois, ou alors je m'en vais parce que je pense que je n'ai pas ma place, avec eux, dans les endroits ou nous allons, malgré tout ce qu'ils peuvent me dire. Et en même temps, je ne supporte plus d'être seule, et si je n'ai pas de leurs nouvelles pendant qq jours, je les appelle, et organise un resto (je dois être fracassée du cerveau, pour réagir comme ca), où finalement, après je veux rentrer.
Et il n'y a pas 30 secondes ou je n'y pense pas, ou il n'y a pas ca en arrière plan dans ma tête. Il vaut mieux que je n'en parle pas, je sens la boule dans ma gorge, prete à laisser couler les larmes... Donc, j'arrête là...

31 mai 2007

pas sommeil...

Notre petit bonhomme en mousse dort, pour l'instant... Je le soupçonne fortement d'attendre que je sois dans le lit, lumière éteinte, pour venir se glisser sous la couette. C'est d'ailleurs bizarre, il continue de se mettre au milieu, il ne prend pas ta place. Il a laissé son petit oreiller au milieu des deux notres, et reste bien au milieu, quoique un peu collé à moi...

La soirée s'est bien passé. J'ai fait de la paperasserie, ce qui m'a fait démoralisé encore un peu plus, va savoir pourquoi. J'en ai parlé à ma mère, pendant bien 35 minutes au téléphone et notre bibounou est resté adorable. Il a voulu regarder un de tes DVD, de la collection des concerts de Johnny Hallyday, que tu as commencée sans avoir eu le temps de la finir.

Alors nous avons chanté tous les 2, j'ai un peu pleuré, mais surtout, j'ai choisi tes chansons préférées, et j'avais l'impression que tu étais un peu là, à chanter avec nous.

Je suis toujours debout, tu as vu, je suis réveillée, alors qu'il est presque minuit, on aura tout vu! Dire qu'il y a 5 semaines, tout pile, notre monde, notre bonheur s'est effondré... Suis pas prête de trouver le sommeil ce soir...

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31 mai 2007

Salut Charlie!

Un bout de prière
Deux poignées de terrepalais_des_sports
Pas de fleurs, pas de curé
Tu es parti mon frère
Boire ton dernier verre
Seul au grand bar de l'éternité

Nos deux solitudes
Avaient l'habitude
De vivre ce semblant de vie
Les flics et leurs grilles
Le vin et les filles
C'est fini... salut Charlie

J'irai dans les bars
Où nous allions le soir
Pour dire que tu ne viendras plus
Je boirai dans ton verre
Du haut de ton enfer
Tu me verras peut-être pleurer

Il me reste le monde
Plein de brunes et de blondes
Mais sans l'ombre d'une amitié
Nos rires et nos bagarres
Nos misères et nos gloires
C'est fini... salut Charlie

Et je boirai pour deux
A la santé des filles
Et je boirai pour deux
Comme avant quand on était deux...
Salut Charlie

L'amitié en guenilles
Etait ma seule famille
Grâce à toi je m'en était tiré
Y'a ton chien qui te cherche
Avec son coeur en laisse

Bien sûr, je n'vais pas le laisser
Je vais payer tes dettes
Et puis casser la tête
A ceux qui te l'ont trop cassée
Nos cuites et nos histoires
Nos rires et nos bagarres
C'est fini... salut Charlie
C'est fini... salut Charlie

La chanson dont tu disais en plaisantant que tu la voulais le jour de ton enterrement, je n'ai pas osé, mais je l'écoute souvent, elle m'aide à laisser les larmes couler.
L'image, c'est l'affiche du concert où nous étions allés, au Palais des Sport, il y a un peu moins d'un an. Un week-end en amoureux, un excellent souvenir, où nous nous étions retrouvés, après la tempête de la construction, que nous avions affrontée tous les 2. Même ce stress là, me manque...

31 mai 2007

Soupape de sureté

Les quelques jours qui ont suivi ton départ, mon chérinours, j'ai "géré" au mieux.

J'ai fait ce qu'il fallait faire, dit ce qu'il fallait dire. J'ai tout organisé, décidé, choisi. Je ne réalisais pas. C'est venu plus tard. Encore aujourd'hui, plus d'un mois plus tard, je me demande comment j'ai tenu, j'ai du paraitre bien froide à certaines personnes.

En ce moment, et de plus en plus, j'ai l'impression que la douleur m'étouffe, qu'il faut qu'elle sorte, ou je ne le supporterai pas. J'ai une boule dans la gorge, un vide au creux du ventre, je ne pense qu'à ca, qu'à toi, qu'à tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on aurait du vivre, tout ce qu'on avait comme projets.

Je pense aussi à tout ce que nous avons traversé, tout ce que je me reproche, tout ce que je regrette d'avoir fait ou de n'avoir pas dit.

Tu me manques tellement, mon amour! Je ne peux pas le dire sans pleurer, alors je ne le dis pas. Je pleure dans ma voiture, ou alors chez ma mère, plus rarement chez sly et jo, qui me soutiennent depuis ton départ. La plupart du temps, je continue, envers et contre tout, à faire les choses du quotidien, à ne pas craquer, et à faire bonne figure... Il me faut une soupape, pour que tout ca puisse sortir, il n'y a qu'à toi que j'ai envie de le dire, alors je vais te l'écrire, mon ange...

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